Vous envoyez un message, vous êtes convaincu de sa qualité, mais il atterrit dans le dossier des courriers indésirables.

C’est frustrant, surtout quand vous essayez de faire connaître votre entreprise, de relancer un contact, d'établir un lien par cold email ou de contacter des webmestres dans le cadre de votre stratégie de link-building.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de réduire fortement ce risque si vous respectez certaines règles simples.

Comprendre ce qu’est un pourriel

Un pourriel – ou spam – est un courriel envoyé sans que le destinataire ne l’ait demandé. Il est souvent distribué en masse, à des milliers de boîtes mail à la fois, et son objectif est rarement noble. Il peut s’agir de publicité agressive, de tentatives d’arnaques ou de diffusion de logiciels malveillants.

Les fournisseurs de messagerie (Gmail, Outlook, etc.) utilisent donc des filtres très stricts pour détecter et bloquer ce type de messages.

Ces filtres ne se contentent pas de regarder le contenu. Ils analysent aussi la réputation de l’expéditeur, la façon dont le message est structuré, les interactions des destinataires (s’ils ouvrent ou suppriment rapidement), et bien sûr, les aspects techniques de l’envoi.

Pourquoi le spam existe-t-il encore

Il existe parce que c’est peu coûteux et parfois rentable, même si les taux de conversion sont très faibles.

Une seule personne qui clique ou répond peut suffire à rentabiliser l’opération. Le spam est souvent automatisé, lancé depuis des outils peu scrupuleux qui peuvent envoyer des milliers de courriels par jour sans effort. Il peut aussi servir à tromper les gens pour obtenir leurs données, installer des virus ou accéder à des comptes.

4 façons d’éviter que vos courriels finissent dans les spams

Si vous envoyez des courriels régulièrement, que ce soit une infolettre, des relances ou des messages à froid: il est essentiel d'adopter les bonnes pratiques pour assurer leur délivrabilité. Voici quatre leviers, classés par ordre d’importance, pour maximiser vos chances d’arriver dans la boîte de réception.

1. Choisir un domaine crédible et professionnel

Commencez par utiliser une adresse professionnelle liée à votre nom de domaine, comme prenom@votresite.com. Ce type d’adresse renforce la confiance, car elle montre que vous êtes bien rattaché à une structure identifiée.

Évitez les adresses génériques comme info@, contact@ ou surtout no-reply@. Ces formats sont souvent associés à des envois automatiques, impersonnels, voire suspects. Une adresse no-reply@, en particulier, donne un mauvais signal : elle empêche toute réponse, ce qui va à l’encontre d’une communication saine.

Privilégiez des adresses claires, qui identifient une personne ou une fonction précise : marie.dupont@votresite.com, clientele@votresite.com, antoine.rh@votresite.com. Cela renforce la transparence et la lisibilité pour le destinataire.

Pensez aussi à soigner le nom d’affichage. Évitez les noms flous comme “admin” ou “support”. Préférez une présentation comme “Marie Dupont – Service client” ou “Antoine – Recrutement”. Cela rend votre message plus humain et plus crédible.

L’ancienneté de votre domaine compte également. Un domaine tout neuf, sans historique, peut être mal vu par les filtres anti-spam. Si vous devez créer un nouveau sous-domaine pour vos envois, commencez par le “chauffer” doucement avec quelques courriels par jour, le temps de bâtir sa réputation.

Enfin, évitez les noms de domaine trop longs, techniques ou peu professionnels. Un domaine simple et clair, facile à lire, renforce votre image et votre taux de livraison.

2. Authentifier votre domaine

Pour qu’un courriel soit considéré comme légitime, votre domaine doit être correctement authentifié. Cela repose sur trois enregistrements à configurer dans vos DNS : SPF, DKIM et DMARC.

Le SPF (Sender Policy Framework) permet de spécifier quels serveurs sont autorisés à envoyer des messages en votre nom. Le serveur du destinataire vérifie l’adresse IP de l’expéditeur : si elle figure dans votre enregistrement SPF, le message est accepté.

Le DKIM (DomainKeys Identified Mail) ajoute une signature numérique à vos courriels. Cette signature, placée dans l’en-tête, permet au destinataire de vérifier que le message n’a pas été modifié entre l’envoi et la réception, et qu’il provient bien de votre domaine.

Le DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting & Conformance) agit comme un superviseur. Il combine SPF et DKIM, et indique aux serveurs de réception quoi faire si un message échoue aux vérifications : laisser passer, mettre en quarantaine ou rejeter. Il vous permet aussi de recevoir des rapports sur les éventuelles tentatives d’usurpation de votre nom de domaine.

Ces trois éléments fonctionnent ensemble. Ils protègent vos envois et renforcent votre crédibilité auprès des fournisseurs de messagerie.

3. Adopter une gestion saine de votre liste de contacts

La qualité de votre liste de diffusion est tout aussi importante que la qualité de vos messages. Envoyer des courriels à des adresses inactives, erronées ou non sollicitées nuit à votre réputation. Les taux de rebond augmentent, les taux d’ouverture chutent, et les filtres de messagerie s’en rendent compte.

N’envoyez jamais de messages à des contacts que vous avez achetés ou récupérés sans leur consentement. C’est interdit dans la plupart des juridictions, et cela vous expose aux spam traps — des adresses pièges conçues pour détecter les expéditeurs malveillants.

Même si vos listes sont légitimes, elles doivent être entretenues. Supprimez les adresses inactives, les doublons, ou les contacts qui n’ont montré aucun signe d’intérêt depuis plusieurs mois. Cela améliore vos performances globales.

Avant chaque envoi massif, validez vos listes avec un outil de vérification. Chez Juillet Marketing, nous utilisons Lemlist, mais des alternatives comme NeverBounce ou ZeroBounce font aussi très bien le travail.

Segmentez vos contacts pour adapter vos messages à leur niveau d’engagement. Inutile d’écrire à un ancien abonné comme à un nouveau client : cette personnalisation réduit les désabonnements et augmente les taux de réponse.

4. Éviter les éléments typiques du spam

Le contenu de vos courriels peut aussi déclencher les filtres anti-spam. Certaines formules sont systématiquement associées aux messages indésirables : “gratuit”, “urgent”, “cliquez ici”, ou encore l’abus de majuscules et de points d’exclamation.

Une mise en forme trop voyante, avec beaucoup de couleurs ou trop d’images, est également mal perçue. Conservez une structure sobre, un bon équilibre texte/image, et un ton clair.

Ajoutez toujours un lien de désabonnement bien visible. Même dans un message de prospection, offrir une porte de sortie rassure les destinataires et réduit les plaintes.

Enfin, surveillez la réputation de votre domaine. Des outils gratuits comme Google Postmaster Tools, Mail-Tester ou MxToolbox vous permettent de voir si vous êtes perçu comme fiable… ou non.

Conclusion

Envoyer un courriel qui arrive vraiment à destination n’a rien d’un hasard. Il s’agit de respecter un ensemble de règles simples, mais essentielles. En sécurisant votre infrastructure, en envoyant des messages clairs et personnalisés, et en entretenant votre base de contacts, vous augmentez vos chances d’être lu… et pas ignoré.

Le respect de vos destinataires, c’est aussi ce qui assure la pérennité de vos campagnes.